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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 12:30

Rue de RivoliMercredi 25 mai, je suis à vélo (dès qu’il fait beau, moi, vous savez, je devient sportive) et je rentre du bureau en me disant “super ! je vais même être à l’heure à mon rendez-vous “. Que nenni ! C’était sans compter sur le foutoir de la rue de Rivoli. Et oui : e-G8, oblige, les parisiens n’ont qu’à prendre patience en s’agglutinant les uns aux autres comme des mouches à miel.

Mais, me direz-vous, les vélos, ça passe partout.

Exact. La plupart du temps. Sauf quand on bloque les pistes cyclables. Rue de Rivoli, ce qu’il y a de bien quand on pédale, c’est qu’on a une petite portion de route bien à soi. Il y a parfois des piétons qui s’y égarent, mais dans l’ensemble, ça se passe plutôt bien. Mais là : non seulement la moitié de la rue était bloquée par des voitures officielles (pourtant, le chauffeur peut bien aller se garer plus loin en attendant que son client ne sorte, non ?) obligeant les voitures des “gens du peuple” à se pousser pour tenter une incursion salvatrice (entendez “qui les fera sortir de ce merdier”), mais en plus les cyclistes,s devaient se joindre à cette foire à la pagaille.

Alors on résume : on nous dit de circuler à vélo – c’est plus écolo et meilleur pour la santé –, qu’on va privilégier la circulation desdits vélos – avec des pistes cyclables, notamment – et dès qu’il y a rassemblement on les jette dans la fosse aux lions (sans déconner, vous savez ce que ça donne des automobilistes coincés en fin de journée, non ? Des animaux furax qui s’acharnent sur les autres. Alors imaginez le pauvre cycliste perdu au milieu de tout ça).

Pas droit de monter sur les trottoirs, pistes cyclables réquisitionnées (on pourrait m’expliquer en quoi les vélos qui passent représentent plus un danger que les piétons sur le trottoir ? Non, parce que si je peux avoir une kalachnikov sur mon vélo, un piéton peut l’avoir dans son sac, et je peux vous assurer qu’il la cachera mieux et sera plus efficace que moi avec – suis pas acrobate)… euh… c’est ce qu’on appelle une politique en faveur des cyclistes, ça !

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 19:25

La semaine dernière, l’AFP annonçait une nouvelle croisade : les associations catholiques partent à l’assaut des sex shops parisiens. Non pas ceux de Pigalle ou de la rue Saint-Denis (ces derniers étant déjà bien mal en point suite à l’opération de “nettoyage” du quartier par les promoteurs immobiliers et autres agents proposant aux gérants de sex shops des sommes confortables pour quitter un quartier de moins en moins lucratif pour eux), mais ceux où se rendent les fashionistas en mal de rabbit.

1969L’objet de la fureur de ces associations de faux-cul bien-pensants ? 1969, un love shop tendance où trouver huiles de massages et autres accessoires de jeux pour deux (ou trois, ou quatre, c’est selon vos goûts). Motif invoqué : la boutique à la devanture sage (une pub pour un parfum serait plus équivoque) se trouve à quelques pas d’une école et en face de la chapelle Saint-Merri.

Alors qu’on m’accusait encore dernièrement (enfin, pas moi directement, juste l’ensemble des êtres humains) de porter en moi le péché originel, il me faut réagir à ce qui se passe aujourd’hui. Bonjour, nous sommes en 2011 ! Le sexe n’est pas un péché mortel (il suffit de voir le taux de reproduction des êtres humains depuis un peu plus de deux mille ans : si c’était un péché mortel, nous ne serions pas plus de 6 milliards), et le pratiquer en solo, en duo ou en trio, avec des jouets en vente depuis des décennies sur les catalogues de VPC (qui a jamais cru au '”masseur pour visage”, celui-là même qui a la forme d’un godemichet ?) n’est pas non plus un scandale.

Alors non, je n’ai pas honte d’entrer chez 1969, encore moins d’y faire des emplettes, et je suis positivement OU-TREE qu’en 2011 des extrémistes catholiques décident de d’em… le monde avec leur morale à deux balles. Sans juger leurs croyances, je les leur laisse. Je suis contre la chasse, pourtant je pars pas en guerre contre les magasins d’articles de chasse. Dans la même veine, je ne conçois pas qu’on puisse encore croire à la vierge tombée enceinte par l’opération du Saint-Esprit, pour autant  je ne fais pas le pied de grue devant les boutiques de bondieuseries pour expliquer aux fervents catholiques qu’ils se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’au coude et ferait mieux de se fourrer autre chose ailleurs (ouh ! comme je vais m’attirer les foudres de certains) : ça les ferait réfléchir à tête reposée plutôt que de vivre dans la culpabilité permanente.

1969 insideNon, mais sans rire ! On va aussi nous interdire le port de la mini (finalement, instaurons la burka pour toutes), les talons hauts (option fille de joie), le maquillage (connotation séduction intolérable), les magazines porno (pour certains enfants le seul moyen d’avoir accès à un semblant d’éducation sexuelle étant donné que leurs parents ne font ça que dans le noir et uniquement pour procréer, alors en parler, vous n’y pensez pas !), les clubs de strip-tease (où je suis pourtant certaine d’avoir croisé des messieurs bien éduqués) et les films érotiques / porno (dont mon père m’a dit un jour que, bien faits, ils pouvaient être très instructifs). Et puis pourquoi pas interdire aussi la fellation, la sodomie, l’amour à trois, l’homosexualité..?

Bref, traîner la boutique 1969 en justice est une hérésie, le symbole d’un retour en arrière et de l’incapacité de certaines religions de s’accommoder  du plaisir que Dieu (et oui !) nous a accordé. Il serait peut-être temps que les religieux s’occupent un peu plus de leur vie privée et un peu moins de celle des autres. Après tout, même sans rabbit, il nous reste les concombres ! (non, là, je rigole, n’essayez pas : c’est plein de pesticides Clignement d'œil) Et puis… les sex-toys, c’est quand même moins grave que la pédophilie, non ? (ouh la la ! ce que je vais me prendre ! – et non, pas comme vous le pensez, espèce d’obsédés !)

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 16:31

We DareJe vous en parlais la semaine dernière : We Dare, Petits flirts entre amis pour la VF, nouveau bébé d’Ubisoft, a créé le buzz à grands renforts de vidéo virale qui mettait l’eau à la bouche. Un jeu qui se termine en orgie, l’excuse pour une “petite partouze entre amis”, c’est tout ce qui manquait à l’univers du jeu vidéo pour entrer dans une nouvelle dimension où la Wiimote aurait tôt fait de se transformer en sex toy.

Mais voilà : ce jeu qui semblait si bien correspondre aux mœurs actuelles n’est pas à la hauteur de la réclame.

Explication : le trailer laissait entendre que les jeux de Petits flirts entre amis allaient ostensiblement attirer les joueurs dans la chambre à coucher pour des jeux disons… moins conventionnels (quoique… tout est question de point de vue). Au final, le jeu n’est interdit qu’aux moins de 12 ans (voilà qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, même si les pré pubères d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier) et les jeux… ma bonne dame, les jeux ne feraient pas rougir une religieuse recluse, élevée dans un pensionnat du fin fond du trou du cul du monde (veuillez excuser mon langage), là où rien ne passe, pas même cette merveilleuse invention qu’on appelle l’internet et qui permet aux jeunes d’aujourd’hui de se familiariser avec le sexe opposé (ou le même, c’est selon), à un âge où je jouait encore à la Barbie.

Vaguement, quelques danses qui feraient se bidonner une Shakira de 8 ans, quelques défis qu’on trouvait déjà inintéressants au possible à l’époque bénie où l’Action ou vérité sévissait en cours de récré (mais si, souvenez-vous de votre première galoche au mec à qui vous n’auriez jamais ne serait-ce qu’osé lancer un regard…). Quant aux personnages… Les Mii sont à peu près aussi alléchants qu’un Télétubby aseptisé. Une chose est sûre : We Dare n’ose rien, pas même le moindre soupçon d’érotisme déguisé, de sensualité suggérée, alors pensez, une orgie..!

Le soupçon du fake laisse donc la place à une véritable publicité mensongère (c’est bien comme ça qu’on appelle une réclame qui fait miroiter des choses que l’on n’aura jamais..?). Amis gamers (et libertins) insurgez-vous contre cette promesse fictive d’heures de jeu passées à fesser le cul de vos amis les plus proches en vue d’une extrapolation dans la chambre à coucher !

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 16:27

Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter une bonne année à tous : que 2011 voie vos plus beaux rêves se réaliser. Voilà, ça, c'est fait.

Et je commence l'année avec une gentille moquerie à l'attention du service communication du Printemps. Etes-vous allé(e) y faire un tour dernièrement (genre pour vos courses de Noël, au hasard...)? Si oui, vous n'avez pas pu manquer les grands panneaux dans les escalators annonçant qu'on pouvait se faire prendre en photo avec le Père Noël. Aaah, le Père Noël, ce vieux vicieux (celui des grands magasins, hein, pas le vrai) qui prend des enfants sur ses genoux pour mieux leur faire miroiter la lune...

Santa-Claus.png

Bref, pour les francophones, pas de souci : Père Noël se dit toujours Père Noël in French et a priori vous aurez tous compris. 

Là où ça se corse, c'est pour les anglophones, à qui le service communication a servi du "Father Christmas" en veux-tu en voilà. Or... Father Christmas... c'est une expression tombée en désuétude depuis un bail. A croire que la buse en charge de la communication autour de Noël s'est contentée de faire un tour sur Google en cherchant "traduire Père Noël en anglais". Je l'ai fait, juste pour voir, et s'il est vrai que "Father Christmas" est la première expression qui apparaît (là, tout en haut de la page), juste en-dessous il est écrit "Dictionnaire : Santa Claus".

Alors quoi? Elle sait pas lire la chargée de comm' du Printemps? Ou bien elle ne cherche pas plus loin que le bout de son nez? Non, parce qu'on nous en fait des tartines pour apprendre l'anglais aux enfants, mais si les communiquants s'y mettent pour nous coller des fautes en 4 par 3 (bon, ok, les panneaux n'étaient pas si grands, j'exagère peut-être un tout petit peu).

D'ailleurs, si elle avait eu deux sous de jugeotte, la chargée de comm', elle aurait fait appel à des références culturelles simples : la grande Eartha Kitt chantant Santa Baby, ça ne lui dit rien? Bon, si elle est trop jeune, Madonna, Kylie Minogue et même les Pussycat Dolls ont fait des reprises... 

C'était donc le premier coup de gueule de l'année, et je m'en vais en rajouter une couche : si la pauvre stagiaire chargée de la communication a fait la faute, on peut le lui pardonner. Mais que dire de la responsable de la communication qui a validé..? Allez, j'arrête pour cette fois-ci ;-)

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 11:20

Depuis quelques semaines, les transports en commun sont ralentis, les cortèges bloquent la circulation, quand ce ne sont pas les pompes à essence qui se dessèchent. Le calme revenu, on nous en remet une couche avec la visite du président chinois Hu Jintao.

Sarko-Jintao.jpg

Hier, pour citer l'un de mes amis, il ne fallait pas circuler aux alentours de la place de l'Etoile parce que ça "sentait le chinois". Rien à voir avec les effluves des restaurants alignant les plats de riz cantonais et de poulet à l'ananas, mais plutôt avec des embouteillages monstres dus aux nombreux axes paralysés.

Et, comme s'il ne suffisait pas de bloquer la circulation, pour s'assurer que chaque parisien a bien intégré que nous devions nous plier en quatre pour le "grand" homme, les répercutions se font sentir jusque dans le métro où certaines stations sont carrément fermées (des fois que des individus malintentionnés auraient décidé de jouer aux cowboys et aux indiens sur le chemin du bureau). C'est tellement sympa d'être bloqué sous terre!

Maintenant qu'on lui a réussi à lui refourguer de l'uranium pour dix ans (et 3,5 milliards de dollars), on continue à bloquer Paris ou on le raccompagne à la frontière? Non, parce que c'était bien la peine que l'Etat peste contre les grévistes qui paralysaient Paris si c'est pour s'y mettre aussi. 

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 11:42

Plusieurs mois d'absence et des tas de choses à raconter (notamment un petit périple à Bali), mais c'est avec un coup de gueule que je reviens. Et pas des moindres. J'ai déjà pesté contre les automobilistes incapables de regarder ce qui se passe autour d'eux, sur les scooters qui doublent un coup à gauche, un coup à droite, quand ils ne sont pas carrément dans la voie d'en face, contre les cyclistes qui se croient tout permis et n'ont pas intégré que le code de la route d'adresse aussi à eux... Mais là, c'es la goutte d'eau!

bande_velos.jpg

Notre cher maire de Paris a certes décidé de rendre la vie dure aux automobilistes, avec, entre autres, la fermeture annoncée des voies sur berge (j'attends de voir ces voies désertées en hiver ou dès qu'il y aura un semblant de crachin, ce qui n'est pas rare dans notre belle capitale). Cette fois-ci, sous couvert de favoriser les déplacements à vélo, il généralise le double sens pour les cyclistes dans des rues à sens unique.

 

Concrètement : une rue à sens unique, plutôt étroite, et où désormais les automobilistes devront faire attention aux vélos qui se trouvent à leur droite, dans le même sens, mais également à ceux arrivant de face. Cycliste invétérée, j'ai tenté... Et j'ai cru mourir! Je situe : rue du Commerce (de loin pas la plus étroite). Je remonte donc la rue en sens inverse, maintenant que c'est permis, tout en restant dubitative quant à cette pratique... Puisque les voitures doivent faire le tour, pourquoi pas les vélos..? Et ça n'a pas loupé : je me suis retrouvée face à une voiture et... à un vélo! Dans ce cas, même si la voiture s'immobilise, impossible de passer tous les trois. Et la pauvre conductrice paniquée, ne sachant que faire. Situation ridicule mais qui pourrait virer au drame avec certains cyclistes qui se croient tout permis et ne s'arrêtent pas, voire ne ralentissent pas, dans ce cas. Et ça arrive! Je l'ai vu plus d'une fois...

 

Et c'est ce qui me pousse à traiter notre cher maire de fou dangereux. Ses rues à double sens pour les vélos vont causer des accidents, c'est certain. Déjà que les cyclistes du dimanche prennent des libertés avec le code de la route... Et encore, quand ils savent faire du vélo sans brinquebaler de droite et de gauche..! Notre maire a-t-il seulement déjà circulé à vélo dans Paris? Sans escorte? Parce qu'il semble plus préoccupé par le fait de gêner la circulation des voitures que de favoriser celle des vélos. Une fois de plus, il se trompe de cible et fait tout pour renforcer l'incompréhension entre automobilistes et cyclistes. Quand on donne le plein pouvoir aux uns et qu'on condamne les autres dans tous les cas, évidemment, on ne favorise pas la bonne entente des deux.

 

Petite note pour le maire de Paris qui prétend défendre les cyclistes :

- avant tout, commencer par les responsabiliser. Vous verrez, Monsieur Delanoë, ils feront moins les cons et arrêteront de griller les feux, de s'amuser à prendre les rues en sens interdit même quand elles ne sont pas à double sens et de griller les priorités. Un cycliste qui fait attention et respecte le même code de la route qu'un automobiliste a bizarrement moins de chances de causer un accident.

- prendre un vélo pour traverser Paris, sans escorte, tout seul, comme un grand, et tenter, un dimanche, de descendre puis de remonter les voies sur berge. Peut-être réaliserez-vous que les cyclistes n'ont pas réellement envie de s'y retrouver de façon quotidienne (qui a envie d'arriver au bureau en sueur après une bonne grimpette?).

- favoriser les voies cyclistes sur trottoir lorsque ceux-ci sont suffisamment larges (et il y en a!). C'est encore le meilleur moyen de mettre tout le monde d'accord et de sécuriser les déplacements à vélo.

- enfin, arrêter de diaboliser les voitures : les seuls accrochages que j'aie eus à vélo ont été avec des piétons sur la chaussée ou avec des cyclistes qui déboulaient de n'importe où. Cherchez l'erreur!

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 15:47

Ca y est: les vacances touchent à leur fin et c'est le retour à la vie parisienne. Sauf que dans mon cas, les vacances m'ont surtout donné envie de revoir les choses, et de les revoir en grand. A commencer par mon studio qui est certes très mignon mais m'a semblé bien plus petit au retour (c'est sûr: après 15 jours dans une maison avec piscine...). Donc direction le géant suédois de l'ameublement pour acheter diverses étagères dans l'idée de réorganiser mon intérieur. Sauf que le géant suédois nous réserve parfois des surprises.

Je prends donc ma voiture en un beau jour de cette fin de mois d'août pour me rendre à pas moins de trente kilomètres de Paris avec la ferme intention d'optimiser mon déplacement. Il faut dire que les beaux jours à Paris sont comptés et que perdre un après-midi dans les rayons d'un magasin aveugle, ce n'est pas ce qu'il y a de plus glamour! J'ai tout préparé: ma petite liste, les dimensions qui méritent d'être prises en compte, des sacs pour tout ranger... Quand je vous dis que je sais m'organiser!

Le plus gros problème du géant suédois, c'est qu'il a intégré la même technique que les casinos de Vegas: pas de fenêtre, aucun lien sur le monde extérieur. Le visiteur est plongé dans un univers factice dans lequel il sait quand il rentre mais n'a aucune idée du moment où il va en sortir. C'est exactement ce qui m'est arrivé. Parce que bon, ok j'avais une liste, mais c'est tout de même sympa d'errer dans les allées, en visitant les espaces-témoins (comment agencer un 35m2, un 55m2, les bonnes idées pour la salle de bains, la cuisine, etc.), et puis... quel plaisir d'essayer des lits qui ne seront jamais à moi!

Bref, après quelques heures de déambulation pas forcément efficace, je me retrouve à la caisse avec deux étagères (une pour la cuisine, une pour le balcon), des plantes, des pots pour les plantes, et des pots pour la cuisine. Tout un petit fatras que je me réjouis de mettre dans ma voiture sous un cagnard pas possible (j'aurais mieux fait d'aller bronzer) et en route pour le bricolage.

Arrivée chez moi, j'ai poursuivi ma quête d'efficacité en réussissant l'exploit de tout monter d'un seul coup d'un seul dans l'ascenseur. Le temps de sortir les tournevis et le sabot suédois (tiens, coïncidence) qui me sert de marteau depuis que j'ai appris à casser des pignons (c'est dire l'âge du sabot), et je me mets au travail. Première étagère: nickel! Elle rentre parfaitement dans ma cuisine et est officiellement devenue mon "étagère à thés". C'est pour la seconde que les choses se corsent: il manque non seulement les attaches (ça, on peut encore s'en sortir: une bricol'girl a toujours des vis dans son placard), mais aussi deux des plateaux. Sur quatre, ça risque de se voir. Coup de fil au géant suédois: un vilain répondeur me dit que je n'ai qu'à retourner en magasin.

Le lendemain, donc, me revoilà dans ma voiture, direction la banlieue suédoise de Paris. Arrivée sur place, j'avoue qu'il ne faut que quelques secondes pour obtenir un bon d'achat. Re-visite, re-farfouillage, re-choix de trucs pas indispensables mais qui peuvent toujours servir, dont un plante pour ma salle de bains (ah oui! jai décidé qu'il y aurait une plante dans chacune des pièces de ma maison). Passage en caisse, retour maison: deux heures trente de perdues.

Je m'attèle donc à la lourde tâche du montage de l'étagère. Pas si terrible: je suis une bricoleuse avertie. Sauf que... quand les trous sont mal placés, l'étagère penche. Aïe! je ne vais tout de même pas me refaire soixante kilomètres pour rechanger une étagère sous prétexte que deux petits trous sont mal placés..! Donc coup de fil à mon papa pour qu'il vienne à ma rescousse avec sa perceuse magique. Et c'est là qu'on rigole moins: l'étagère a beau être toute fine, l'alliage est bel et bien solide. C'est dire: on a brûlé la mèche, consumée, la bestiole, par le pauvre petit montant qui fait tout au plus 2mm d'épaisseur!!! Et pour faire deux trous: une heure!!!

J'ai finalement pu réussir à monter mon étagère, mais à quel prix! C'est peu dire que j'ai une dent contre la Suède... Le design pas cher, je suis pour, mais à calculer la perte de temps et les allers-retours (où en est ma compensation CO2?) à répétition, c'est moins sympa. J'ai donc pesté contre la Suède, ses étagères et ses petits prix qui poussent à la consommation. Pour ce que j'ai dépensé, j'aurais pu m'offrir de jolies chaussures, ou une robe, ou des livres à mettre... sur mes étagères!!!

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 16:56

La semaine dernière, une amie a décidé de se refaire une tête. Comme elle a préféré suivre les conseils des magazines plutôt que les miens, elle est allée faire un tour aux grands magasins du boulevard Haussmann chez ces coiffeurs qui vous transforment en quelques minutes et révèlent votre personnalité. Peut-être que c'est écrit dans les magazines, mais...

Si l'on en croit la presse, on peut demander une transformation éclair, le p'tit truc en plus, le détail qui change tout. Sauf que là, c'était les grands travaux: coupe, couleur, brushing, la totale! Donc, direction Maniatis, le gourou des grands mags. Première directive: raviver le blond avant de passer aux coups de ciseaux.

Et c'est là que la cauchemar a débuté. La coloriste devait avoir un sévère souci d'audition parce que mon amie a découvert sa nouvelle tête où le blond avait été remplacé par... du gris!!! Le gris, ça peut être sympa, mais plutôt en robe ou en top, parce que sur la tête, on ne peut pas dire que ça rajeunit des masses. Donc retour au bac pour essayer de récupérer une couleur qui se rapproche d'un blond. Et la coloriste qui est à la limite d'expliquer qu'elle n'a pas vraiment fait une erreur. Mouais... la moindre des choses, c'est de présenter ses plus plates excuses (des cheveux gris au lieu de blonds, bon sang!), et de faie profil bas.

Je vais passer les détails de la cruche de coloriste qui non seulement n'avait ne pas l'air de s'en mordre les doigts plus que ça, mais en plus était limite désagréable, pour en arriver au plus succulent: le bilan. Après plus de trois heure dans le salon, mon amie est ressortie furibarde, les cheveux mouillés et toujours gris. Elle n'a même pas voulu qu'on la coiffe, parce qu'à un moment "trop c'est trop". Un petit jeu qui lui a coûté la modique somme de... 228 EUROS!!!

Je suis donc obligée d'encenser une fois de plus Ben et son équipe. Parce que si je ne fais pas de couleur, je connais des femmes qui y vont rien que pour ça. Et que ma coupe, même deux mois après, elle se remet en place toute seule. C'est vous dire: je me réveille et je suis coiffée, même après m'être couchée les cheveux mouillés. Alors ok, Ben ne fait pas de la pub dans les magazines, mais, honnêtement, est-ce si important..?


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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 22:40

Vendredi dernier, je me suis décidée à passer une folle soirée, enchaînant les sorties et les styles. Mais les folles soirées ne se terminent pas toujours comme elles ont commencé et peuvent réserver de mauvaises surprises. Je n'irai pas jusqu'à accuser la Préfecture de Police de chercher à saper les sorties parisiennes, mais ce n'est pas loin, parce que, c'est vrai, elle avait drôlement bien commencé ma soirée...

Vendredi 16 avril: les Dood passent au Réservoir. Les Dood, c'est un groupe de funk absolument démentiel. Parce qu'ils ont le groove, parce qu'ils ont une présence incroyable sur scène, parce qu'avec eux on ne s'ennuie pas, parce qu'ils mettent une ambiance de folie où qu'ils jouent. Direction le Réservoir, quartier ingarable au possible, mais j'avais la foi. Coup de bol: une place de livraison abandonnée au milieu d'une rue aussi vide que promesses de notre président. Je me gare et file profiter du concert. Au retour, je récupère ma petite voiture direction Régine pour l'anniversaire d'un ami.

Ah, le quartier des Champs-Elysées le vendredi soir. La foule pressée sur les trottoirs depuis l'interdiction de fumer dans les clubs (YEEEESSSS!!!!), les embouteillages et la chasse à LA place pour se garer et aller danser quelques heures. Re-coup de bol: une livraison à deux pas de chez Régine (il y a des jours, comme ça...).

Ce n'est qu'en sortant que j'ai commencé à percevoir le mauvais côté d'une si bonne soirée. J'arrive à l'angle de la rue et qu'y a-t-il à la place de ma voiture? Un trou. Un trou béant entre la Smart et le scooter qui l'encadraient. C'est alors que je remarque le bazar inhabituel de la rue de Ponthieu: au méli-mélo de clubbeurs discutant en pleine rue s'ajoute l'activité ininterrompue des camions de la fourrière.

Ma voiture a donc fait partie des heureuses élues à l'enlèvement demandé de rigueur le week-end rue de Ponthieu. Car il faut le savoir: chaque vendredi et chaque samedi, inlassablement, à partir de 2 heures du matin, les forces de l'ordre s'agitent et glissent papillons et stickers de demande d'enlèvement sur les voitures garées sur les emplacements livraison, et celles-là seules.

Je traduis pour ceux qui n'auraient pas bien compris: UNIQUEMENT les véhicules garés sur les emplacements livraison, à l'exception des potes des charmantes contractuelles de sortie. Oui, parce que:
1. la Smart, déjà garée devant moi à mon arrivée, n'a pas reçu son joli sticker et n'a donc pas été emmenée, alors qu'elle était elle aussi sur une livraison, et qui plus est en bout de rue, donc plus facile à prendre;
2. les voitures garées à l'arrache en angle ou sur les passages cloutés, voire sur le mauvais côté de la rue, avaient été épargnées.

Vous imaginez bien mon humeur et le vocabulaire que j'ai pu utiliser concernant ces enfoirés de biiiiiiiip, biiiiiiiip, biiiiiiiiiip qui s'amusent à foutre en l'air la soirée de gens qui sortent pour se changer les idées après une dure semaine de labeur. Parce que sachant que les livraisons sont interdites entre 22h et 6h, et que de toute façon, tous les commerces sont fermés, j'aimerais bien savoir qui je dérangeais, moi, sur ma place de livraison, sans dépasser ni sur une place réservée aux handicapés, ni sur les clous, ni sur quoi que ce soit.

C'est alors que le gentil monsieur sur qui j'ai passé mes nerfs en expliquant que "comment je fais, moi, pour rentrer, vu que mes clés de maison sont dans la voiture et que ma fortune se monte à 10 euros, comment je fais, hein, pour aller jusqu'à la porte de Saint-Ouen?" m'a dit que c'était lui le chef des enfoirés (aïe, la boulette!) et qu'un de ses gars pouvait nous emmener mon partenaire de galère (qui lui avait sa carte de crédit, ouf!), jusqu'à la fourrière. Et c'est là qu'il m'a aussi expliqué que les enfoirés ne font que prendre les voitures marquées par la police (les trois poufs, là-bas, qui n'ont tellement rien à faire le vendredi qu'elles remplissent les quotas).

Parce que quotas il y a..! Et non, ce n'est pas une légende... Donc, pour atteindre l'objectif, rien n'est laissé de côté, et ce sont les hauts lieux de la vie nocturne qui sont visés. Donc, bientôt, personne ne sortira plus dans le 8ème, de peur de finir la soirée porte de Saint-Ouen, et c'est tout un secteur d'activité qui sera en péril. Si, si!!! Moi je vous le dis. Mais ce n'est pas grave, parce qu'à 172 euros la soirée (fourrière: 137 euros, + l'amende à 35 euros), plus le taxi, il vaut mieux rester chez soi ou aller dans des quartiers moins touchés, chez les "pauvres". Qui a dit que le clubbing était universel?

J'ai fait le calcul, et à ce prix-là, je fais une méga fête à la maison, avec tous mes amis, champagne, foie gras et saumon fumé pour tout le monde. Et si on se met à trois-quatre, on peut limite se louer un bar. C'set un concept à lancer: se poster à la sortie de la fourrière, récupérer les contacts des malheureux qui se souviendront de leur soirée et leur proposer de cotiser, dès la semaine prochaine, pour organiser des contre-soirées dans des lieux préservés d'une volaille un peu trop zélée. Comment ça je deviens insultante? Faites vos comptes...

PS: un grand merci aux "chef des enfoirés" et à notre chauffeur improvisé qui nous ont économisé le taxi...
PPS: on a quand même eu un sacré fou-rire dans le camion au retour, à se prendre en photo pour prouver qu'on y était. Mieux vaut en rire qu'en pleurer ;-)

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 15:08

Ce matin, alors que je remontais tranquillement la rue du Commerce dans l'optique d'arriver jusqu'au métro pour me rendre au bureau (si, si, j'y vais chaque jour!), un concerto de klaxons a gâché ma balade matinale. Déjà que des musiciens de tous bords m'enquiquinent systématiquement dans le métro, ce n'est pas pour que le bruit commence dès la rue. Raison de cette cacophonie? Un camion de livraison arrêté en plein milieu de la rue, bloquant les dix véhicules impatients qui le suivaient.
Livraison.jpgBien sûr, je conçois que les pauvres livreurs veuillent gagner du temps en déchargeant leurs cartons aussi vite et près que possible du lieu où ils doivent les déposer, mais... De là à stoppper net tout le trafic, il y a des limites à ne pas franchir. Surtout quand toutes, oui, j'ai bien écrit TOUTES, les places réservées aux livraisons sont libres. Evidemment, ça aurait allongé son trajet d'au moins deux mètres, et il aurait été obligé de faire un semblant de manoeuvre pour garer son véhicule sur un emplacement où on en enfilerait bien deux en les serrant un peu.

Donc, notre livreur, peu enclin à s'inquiéter du sort et des obligations des automobilistes qu'il venait de prendre en otage, discutait joyeusement avec les vendeuses de chez Marionnaud (oups, aurais-je fait une boulette en mentionnant le nom de l'enseigne..?) qui, non contentes d'avoir enfin quelqu'un à qui adresser la parole, entendaient bien que le livreur dépose les produits au fond du magasin, oui, au fond, là-bas. Il y a bien eu un courageux qui, quittant sa voiture immobilisée, a eu l'audace de venir quémander la libération de la voie publique. Sans succès. Il a donc regagné son véhicule et pris son mal en patience.

J'en arrive donc à cette question essentielle: les emplacements réservés aux livraisons sont-ils bien nécessaires. Car, quoi qu'on en dise, les livreurs prennent rarement soin de se garer comme il se doit. En revanche, ils sont les premiers à râler lorsqu'un véhicule est garé sur "leur" place. Pour ma part, je ne comprends pas pourquoi on ne pénalise pas les livraisons sauvages comme celle-ci. Imaginez: trois emplacements libres et une rue bloquée. Parmi les otages, il y avait certainement des personnes cherchant à se garer. Vous situez le malaise? Ces gens tournent pour trouver une place, laissant consciencieusement les emplacements de livraison libres, et tout ça pour se retrouver derrière un camion arrêté en pleine rue pour cause de flemme du livreur! Belle ironie.

Et j'ai envie d'en rajouter une couche, avec une situation récurrente, toujours dans mon quartier (je suppose que cela doit bien arriver ailleurs aussi... ou alors devrais-je déménager?). En bas de chez moi, un petit supermarché. Qui dit supermarché dit emplacement de livraison. Une fois, rien qu'une, je m'y suis garée, en désespoir de cause, à 2h du matin, en rentrant d'un dîner professionnel. Le lendemain matin, je vous le donne en mille: demande d'enlèvement. Bref. Depuis, j'ai un parking. Sauf que... l'entrée du parking jouxte l'emplacement livraison. Et que les camions (il s'agit de gros camions, hein, pas de petites camionnettes de rien du tout), pour avoir un peu plus de liberté d'action pour décharger leur marchandise, dépassent allègrement sur l'entrée dudit parking, jusqu'à en bloquer l'accès. Il m'est donc déjà arrivé d'attendre plus de 15 minutes pour pouvoir rentrer ma voiture. Normal, non?

Voilà donc pour mon coup de gueule du jour. Je vois sans arrêt des pervenches mettrent de jolis papillons sur des véhicules ayant dépassé leur droit de stationnement de quelques minutes mais ne gênant personne, aligner les voitures garées sur des emplacements livraison quand toutes les boutiques sont fermées (mais il paraît que Delanoë va remédier à cela), mais jamais, ô grand jamais, je n'ai vu un véhicule de livraison se faire épingler pour avoir bloqué une rue ou l'entrée d'un parking. Et non, je ne trouve pas ça normal!

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